• posté le jeudi 07 août 2008 22:28



    Ah, ma Beauce, la terre qui m'a vu naître, mon cher Pays...!

    Oui, je te vois presque tous les jours, grâce à mon boulot, moi qui t'ai laissée tomber pendant ces longues années... ( bon, ça va , tu ne vas pas en faire une montagne... (EUH OUI, UNE MONTAGNE DANS LA BEAUCE... EXCUSE MOI... ) cela fait quand même quelques années que je suis revenu...!

    Bon en ce moment je suis en vacances, alors tu ne vas pas m'emmerder aussi avec tes reproches parce-que je suis plus souvent dans la région parisienne... !J'y habite, tu es au courant ?

    Je venais juste te rapporter une anecdote qui m'est arrivée la semaine dernière.

    Or donc, alors que j'avais bien trimé, je me pris mon heure de coupure habituelle. Il était environ 13h30. Note bien l'heure,car en fait, elle n'a aucune importance... ! Armé de mon sandwitch, je me mets en quête d'un endroit sympathique, qui me permettrait en même temps de déjeuner tranquillement, et de prendre des photos. Car, oui je l'avoue j'ai ce péché mignon de photographier tout et n'importe quoi... ! Non pas que je sois fan de ce médium, mais en fait, trimbaler mon chevalet et mes peintures dans un véhicule de service, cela semblerait pour le moins suspect...! Isn't it...!

    Entre deux bouchées de saucisson à l'ail, je pris bien une trentaine de vues différentes de ce petit village illustré ci-dessus et le même nombre en ce qui concerne les balles de paille d'un immense champ voisin. C'est alors qu'une grosse berline immatriculée 28 s’immobilise à côté de moi.

    " Vous avez un problème...? " me demanda le conducteur.
    " Bonjour... " lui répondis-je tout de go. Et je repris une photo...
    " Dites, monsieur, je vous parle..."
    " Bonjour"... que je répète
    " Vous savez que vous prenez en photo mon champ... ? "

    Alors là, j'étais scotché... Que répondre ? Que je ne mange pas de ce pain là... ! C' aurait été mal venu, d'autant plus que c'est faux, du pain j'en mange plus que de raison...!

    Je ne répondis pas. Par politesse, pour ne pas les vexer et par principe, je ne répond pas aux impolis. Devant mes gros yeux moqueurs, il s'éloigna, pensant peut-être qu'il venait de dire une grosse bêtise... En fait, étant donné l'immatriculation du véhicule et sa puissance, si l'on fait l'addition des deux termes, on obtient un nombre important qui nous indique que la capacité de réflexion de cet homme est inversement proportionnelle au résultat. Ce qui se vérifia lorsque je le vis s'arrêter une centaine de mètres plus loin pour m'observer...! Il resta à cet endroit un petit moment, ce qui ne me dérangea pas, puis fit demi tour en me tuant du regard au passage. Il ne revint pas surveiller son champ, pensant peut-être que j'étais mort...!

    Que dire de cette mésaventure. Surtout, que NE PAS DIRE....!

    NE DITES PAS A MON PATRON QUE VOUS M' AVEZ VU PRENDRE DES PHOTOS PENDANT MES HEURES DE SERVICE... !!!!!!!!


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  • posté le mercredi 06 août 2008 20:47

    "Où nous entraine la haine" Gilles Servat




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  • posté le lundi 04 août 2008 23:18



    J'étais dans mon garage, mon atelier devrais je dire ( ma voiture n'a jamais eu l'honneur d'y mettre les pieds...euh... pneus...!).

    Je cherchais un petit format pour peindre à l'huile un petit paysage dont j'avais fait l' esquisse ce dimanche. C'est alors que, derrière quelques vieilles ébauches, je vis cette vieille toile. Des coups de pinceaux désordonnés, nerveux mais colorés, me projetèrent quelques mois en arrière. Je me souvenais ce que j'avais voulu faire: un portrait sorti de mon imaginaire. Au moins,me suis je dit, en ce qui concerne le titulaire des traits du dit portrait, je n'ai pas de soucis à me faire. Sauf si, bien sûr avec ma chance coutumière, quelqu'un croit se reconnaître et porte plainte...!

    Mais mon regard se figea. Je fixais la toile, je pris quelques couleurs que je déposais sur mes assiettes en carton comme à mon habitude: un brun Van Dyck, un violet de Mars, un bleu de Prusse, et un jaune indien ( mélangé au vermillon il me donnera un ocre vert ) et pour les couleurs chaudes, toujours mon jaune, un vermillon, un rouge indien ( j'aime bien les apaches décidément...) et un rouge cadmium pourpre. Tout cela accompagné d'un blanc, bien sûr, pas de Bordeaux, mais de titane...!

    Je fermais les yeux, pris mes pinceaux ( enfin, le contraire...) et il m'est apparu. Je n'avais plus qu'à reproduire ce que mon cerveau droit ( selon le mythe en vigueur) me dictait. Cela dura 2 heures: coups de brosse, blaireau, couleurs chaudes, ombres, blaireau encore pour fondre les teintes.. etc, etc." IL " était devant moi, enfin, après tant de... temps, que dis-je de ....! Je pourrais montrer son visage, j'en étais sûr, c'était lui, je ne pouvais pas me tromper, il me hantait depuis des mois. Alors que plus de la moitié des gens étaient en vacances, il était là, fidèle, à veiller sur moi et sur les autres aussi. Son attitude était bien celle-ci, mes mains ne mentaient pas, son regard, ses lèvres...! On sentait bien que cet homme était UNIQUE...!

    C' était L' UNIQUE, le flic en chef de ma localité...!

    MAIS POURQUOI IL N' EST PAS EN VACANCES...!


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  • posté le jeudi 31 juillet 2008 14:30



    Je Tu Il Nous Vous Ils vivent dans la Cité des Clowns...
    Je suis ton clown du matin qui sort de sa guitoune
    Et attend sur le quai bondé le 6h47 ... qui traine
    Et me laissera dans l'arène !
    Mais tu ne souris pas, sur ce quai, tu es comme eux
    Dans ce petit matin pluvieux
    Comme moi aussi qui essaie de paraître, de connaître, sans être
    De dire, d'interdire, contredire, maudire et prédire...
    Ne suis-je donc pas comique avec mon nez rouge et la pomme dans mon " attaché case"...
    Ma carte orange comme un étendard ? Tu vois, je suis des vôtres en ce matin de foutaises
    Je rale comme toi, et je choisis mon " Je sais tout " collé au mur crasseux,
    Pendant que ses anges noirs veillent sous les arcades et scrutent nos yeux
    Des fois que l'idée nous viendrait de ne plus rire de rien
    D'ôter notre nez, et d'aboyer comme des chiens.


    MERCI , DYANE POUR TON POEME : " Colère de Clown " QUI M'INSPIRA CETTE PEINTURE ET A LAQUELLE J'AI RAJOUTE CES QUELQUES LIGNES.


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  • posté le dimanche 20 juillet 2008 00:26
     

    Léo Ferré "L'âge d'or"




    VOYAGE IMMOBILE...

    Pour ceux qui prennent en cours ce voyage, se reporter à l'épisode précédent.

    Mon appareil photo sur les genoux, je regarde autour de moi : tout est normal. La bibliothèque à gauche, le cendrier devant moi, la porte fenêtre ouverte, les oiseaux dans leur cage et les oisillons qui viennent de naître. Le ciel couvert et le bruit des voisins... Tout est normal...!

    J'appuie sur la "2"... C'est parti.

    Quinze secondes après, ( je me suis planté dans les commandes...) je suis chez les Amharos, en Éthiopie, à 4000 m d'altitude.

    Un père de famille raconte comment il a marié sa fille de 12 ans...! Maintenant elle vient le voir une fois par mois avec son enfant. Son autre fille, plus chanceuse, va à l'école. Elle est heureuse de revoir sa sœur. Alors toutes les deux, se parlent, échangent. Elle lui montre ses cahiers, ce qu'elle a appris, ce qu'elle sait et ce que sa sœur n'aura jamais le temps d'apprendre car elle doit refaire la route pour retourner chez elle, près de son mari. Le père, pendant ce temps, avait pris l'enfant sur ses genoux. Il le regardait, et maintenant lui aussi il savait, car à plus de quarante ans il était allé à l'école de son village contre l'avis de ses propres parents. Il savait lire... Et il ne mariera pas sa deuxième fille si elle ne le veut pas... Il est enfin sorti de l’obscurité, de ses traditions ancestrales, de la noirceur dans laquelle il était prisonnier depuis des siècles. Il sait aussi que son peuple va mourir, mais cela ce n'est pas de sa faute, mais peut être bien de la notre, peuples civilisés...! Alors à ce petit fils qu'il tient dans ses bras, il murmure des paroles que nous ne pouvons entendre. Mais je sais ce dont il est question . Il lui parle de l'Age d'Or, mais bien sûr ce n'est pas pour demain, peut-être pour après demain... quand il n'y aura plus de frontières, et que nous échangerons nos savoirs d' est en ouest et du nord au sud...!

    Mais voilà que le voyage se termine. Je saisis ma télécommande et je m'écoute un Léo Ferré pour me remonter le moral, car l'Age d'Or ...n'est même pas pour après demain...


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