posté le vendredi 22 février 2008 14:22

Deux vieilles photos du passé, l'une de Chartres, l'autre d'Arpajon, furent prises au piège de mes poils de martre, queues de cochon, blaireaux et autres couteaux...

Des flèches bleues pour indiquer la direction du temps, sans gardien de la paix, car le temps n'a pas besoin qu'on le guide, il avance tout seul, inexorablement. Un vieux Monsieur se dirige vers la rue Noel Ballay et ne regarde pas le rémouleur: en fait ils sont fâchés depuis qu'un des couteaux de la Grand-mère, qu'il lui avait donné à aiguiser, a disparu. Les jeunes filles sont transparentes, on en parlera pas, et ce n'est pas le sujet. Le sujet c'est le temps, et le temps qui détruit, est masculin. L'autre rue c'est la rue du Bois Merrain, là où gamin je prenais mes petits pains. Le rémouleur n’existait plus depuis longtemps déjà mais l'arrière petit fils du vieil homme m'en avait parlé... Enfin, tout cela je l'imaginais en peignant, sauf les petits pain bien sûr !

Sur l'autre peinture, toujours des flèches bleues. Mais ne revenons pas la-dessus, chacun dans son temps prendra la direction qu'il veut... On remarquera aussi la posture figée des personnages de l'ancien temps, et l'absence de visage: tout cela est normal, le temps travail pour nous, toi tu t’arrêtes, toi tu continues un peu etc...! Et en même temps il prend soin d’effacer... A noter que les deux femmes et l'homme en couleur sont toujours transparents ( comme dit précédemment ) pour les habitants des très vieilles photos. L'Arpajonnais, c'était le nom du petit train, est en cours d’effacement également, il disparaitra quelques années plus tard...

LE TEMPS EST T IL DE SI MAUVAISE QUALITÉ POUR NE RIEN CONSERVER ?

Plus tard, bien plus tard, on parlera de la mémoire... Vous avez eu peur, hein, avouez ?